Louis Thiry vient de nous quitter. Un fait que l’on peine à réaliser tant la proximité et la présence de ce musicien exceptionnel restent à tout moment ancrées en nous, même au cœur de l’absence.
Louis – impossible de l’appeler autrement que par son prénom tant le contact était immédiat et chaleureux – était véritablement ce « héros de la musique » dont parla Messiaen, et la récente réédition des sublimes enregistrements par la Dolce Volta sont là pour le prouver si besoin. Un musicien qui, par ses interprétations (de musique ancienne comme récente) et son enseignement à la fois exigeant et bienveillant, a marqué à vie ceux qui croisèrent sa route.
Mais Louis était bien plus que cela. Toujours bienveillant, attentif, à l’écoute de tous, soucieux de la parole juste, celle qui fait du bien et réconforte, enthousiaste et résolument ouvert, il irradiait une lumière qui enveloppait son entourage.
Comme il était bon de passer un moment chez lui, à ses côtés et aux côtés de Bernadette, son épouse. Nous en ressortions immanquablement ressourcés et en quelque sorte « grandis », avec un bonheur de vivre qu’il avait su nous faire partager.
Malgré une santé vacillante qui, vers la fin, handicapait beaucoup sa vie quotidienne, Louis a gardé jusqu’au bout cette curiosité presque étonnée d’enfant qui découvre le monde avec ravissement. Ayant renoncé aux prestations publiques, même si la musique ne l’a jamais quitté et lui procurait de beaux moments au sein de séances familiales et amicales, il s’adonnait depuis maintenant plusieurs années à une autre passion : l’écriture. « Ma forêt musicale » qu’il avait offert à notre revue en est un exemple fascinant.
Profondément et sincèrement croyant, Louis restait humble et n’aurait pas aimé d’hagiographie éclatante.
Alors, contentons-nous de lui dire, pour tout ce qu’il a fait, pour tout ce qu’il a su être, pour tout ce qu’il a donné, un Merci immense et reconnaissant.
L’équipe d’Orgues Nouvelles